in ,

Casion va céder 119 magasins à Intermarché

Le groupe Casino multiplie les crises depuis plusieurs années. Une récente procédure a marqué une nouvelle étape cruciale dans l’effondrement de l’empire bâti par Jean‑Charles Naouri. En effet, en mai dernier, l’ensemble des sociétés sont entrées en procédure de conciliation sous la houlette du président du tribunal de commerce de Paris. En cause, la part de marché de Casino, qui gère 12 400 magasins dont Monoprix, Franprix ou Cdiscount, qui n’a cessé de baisser.

Une dette abyssale

La procédure de conciliation résulte d’un endettement trop important pour l’entreprise. La dette a notamment atteint les 6,4 milliards d’euros à la fin de l’année 2022, dont 4,5 milliards sont liés à son activité en France. En plus de l’annonce de l’ouverture de cette procédure, Casino a annoncé la cession d’une centaine de points de vente à son concurrent Intermarché.

Trois crises majeures

Le contexte qui explique ces difficultés ? La société a été victime de trois grands chocs successifs. Tout d’abord, la guerre des prix déclenchée par Leclerc en 2014. La Covid-19, en 2020 et 2021, n’a rien arrangé. Enfin, la flambée de l’inflation provoquée par la guerre en Ukraine a fini de faire plonger le groupe. En outre, le marché du bio sur lequel le groupe est leader avec Naturalia a connu en 2023 un brutal retournement, comme l’a rapporté Le Journal du dimanche

119 supermarchés cédés à Intermarché

Ainsi, ce sont 57 magasins d’ici à la fin de l’année, puis 62 supplémentaires dans les trois ans à venir, soit un total de 119 qui vont être cédés à Intermarché. Cette liste peut toutefois être amenée à évoluer, après son examen par l’Autorité de la concurrence notamment, comme l’a rappelé Le Parisien. Le constat a toutefois eu le don de stupéfaire les syndicats. 

Des syndicalistes stupéfaits

Ces derniers s’attendaient à ce que les magasins cédés soient surtout implantés dans l’est, l’ouest et le nord de la France. Le sud et la zone historique du groupe, autour de Saint-Étienne, devaient, quant à eux, être épargnés. « Or finalement, on retrouve des magasins vendus dans toutes les régions de France, signe qu’Intermarché a su avancer ses pions », a déploré un syndicaliste.

Des surprises annoncées

Marseille comme Lyon sont finalement concernés, de même que Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et même Saint-Étienne. Plus surprenant encore : certains hypermarchés auparavant exclus du périmètre changeront, eux aussi, de main, comme celui de Chasse-sur-Rhône (Isère). Enfin, certains magasins qui venaient d’être réhabilités, comme celui de Salon-de-Provence, sont également mis en vente. 

Quel avenir pour les salariés du groupe ?

L’inquiétude se tourne évidemment vers l’avenir des salariés. « À partir de maintenant, nous allons voir comment ces cessions vont affecter les salariés concernés, car les enseignes Intermarché sont moins-disantes que Casino d’un point de vue social », a alerté Michel Rieux, le délégué syndical central CGT de Distribution Casino France. 

La direction s’engage à « préserver l’emploi »

Au total, ce sont 4 000 salariés qui sont concernés par ces cessions. Pour les protéger un maximum, les élus du personnel ont initié une procédure de « droit d’alerte économique ». Un expert a ainsi été mandaté dans la foulée. Sollicitée sur les interrogations des syndicats, la direction a indiqué s’être engagée « à préserver l’emploi ». Les opérations envisagées permettraient de « garantir le transfert et la continuité des contrats de travail, avec, pour les collaborateurs, le maintien de l’ensemble des droits qui y sont rattachés (ancienneté, rémunération et classification notamment) ». 

Source Marie France

Primark : voici les villes où des magasins vont ouvrir avant la fin de l’année

Normal l’enseigne discount danoise